André MARCHAND (1907-1997) Magnifique & Grande HsT Années 50s Nle Ecole de Paris
Très belle huile sur toile. Signée en bas à droite. Contresignée et datée au dos par l’artiste. Paysage méditerranéen (Saintes-Maries de la mer). Années 40 ou 50. 100 x 81 cm. Beautiful fauvist oil on canvas. Countersigned and titled on the back. (Saintes-Maries de la mer). 39,4″ x 31,9″ in. À onze ans, André Marchand perd sa mère et en gardera une blessure inguérissable. Il fait ses études secondaires chez les Jésuites dAix où son père est professeur de mathématiques et commence à peindre à quatorze ans, prenant la Montagne Sainte-Victoire pour modèle de ses premières aquarelles. En 1926, André Marchand rompt avec son père puis vient à Paris où il ne connaît personne. Pour gagner sa vie, il travaille comme manuvre dans une entreprise de bâtiment. Au cours de quatre années difficiles, il ne fréquente pas lÉcole des Beaux-Arts mais inlassablement le Louvre. Il retrouve l’aixois Darius Milhaud et se lie, par ailleurs, à Francis Gruber et à Pierre Tal Coat. Il commence en 1932 à exposer au Salon d’automne, puis au Salon des Indépendants et gravite autour du groupe «Forces nouvelles». Après un voyage en Algérie, en 1933, à Biskra, aux portes du désert, qui lui fait une forte impression, il travaille quelques années sur les bords de la Méditerranée, à Toulon, Hyères puis Saint-Rémy-de-Provence. À larrivée du Front Populaire, le peintre Signac lenvoie au « Congrès des intellectuels communistes » qui se tient à Moscou pour y représenter la jeune peinture française. Il compose alors les décors et costumes de la “Suite provençale”, ballet de Darius Milhaud, et de “Mireille” pour Rouché à l’Opéra Comique. En 1937, André Marchand reçoit, pour La jeune fille et le paralytique, le prix Paul Guillaume, destiné à distinguer le talent dun jeune peintre. Cette toile fait partie dune série d’uvres monochromes où des personnages hiératiques, sans rapport entre eux, sont disposés devant des paysages quasi-désertiques, dans une atmosphère proche de la peinture métaphysique de Chirico. Marchand travaille en 1939 dans les Pyrénées lorsqu’il est mobilisé et affecté en Champagne au Quartier général du général Gamelin. Il doit ensuite traverser en juin 1940 la France à pied et, mitraillé par des chasseurs bombardiers, échappe de peu à la mort. Quand il relève la tête, il est ébloui à la vue dun champ de coquelicots. Mais la couleur nenvahit sa palette que peu à peu. Démobilisé et replié à Aix-en-Provence, il compense, par exemple, le rouge vif dun ciel par la présence de trois grandes Parques noires. Braque en félicitera Marchand : « Vous avez le sens de la lumière noire ». André Marchand participe, avec Beaudin, Berçot, Bertholle, Bores, Coutaud, Desnoyer, Gischia, Lapicque, Lasne, Lucien Lautrec, Legueult, Le Moal, Manessier, Pignon, Suzanne Roger, Singier, Tal Coat et Charles Walch à l’exposition Vingt jeunes peintres de tradition française organisée en 1941 à Paris par Bazaine. Installé à Paris rue Campagne première, il est en 1943 l’un des fondateurs du Salon de Mai qui s’ouvre pour la première fois en 1945 et y participera durant vingt ans. En 1942 Louis Carré expose André Marchand qui séjourne à Saulieu durant l’hiver 1943, réalisant ses premières toiles de neige, et travaille dans la forêt de Fontainebleau. Aimé Maeght lui propose en 1944 un atelier à Vence puis dans le Vieux Cannes, lui commande cinquante lithographies pour Provence noire et lui offre en 1946 la chance dêtre le premier artiste à ouvrir sa galerie de la rue de Téhéran, pari risqué car Marchand est encore inconnu du grand public, mais gagné : ses Arlésiennes remportent un vif succès et les expositions de Marchand se succèdent dans le monde entier. Aussitôt, Aimé Maeght lui propose de faire une seconde exposition lannée suivante. Mais le public parisien, qui lavait considéré comme un peintre de la Provence au soleil implacable, semble désorienté devant les nouvelles toiles qui figurent un monde végétal complexe où la lumière ne peut que sinfiltrer. En 1946 lartiste sest en effet fixé en Bourgogne au cur de la végétation foisonnante dune forêt primaire. Lexposition est un échec. Ébranlé par ce désaveu, Marchand cherche à se ressourcer sur sa terre natale en Provence. Jacques Latour, le conservateur du musée Réattu dArles, lui offre d’y installer son atelier. À partir de 1949 Marchand trouve la plupart de ses motifs en Camargue où il observe sans cesse les taureaux et les vols de flamands. En 1950 il peint en Toscane et en Ombrie puis s’engage dans la série de ses Vies silencieuses natures mortes. Alors que des expositions rétrospectives de son uvre sont présentées aux Pays-Bas et en Belgique, ses toiles connaissent un succès international. Leur cote est équivalente à celles de Dufy et de Chagall. Aussi est-il difficile de comprendre dans quelles circonstances un artiste mondialement connu ait pu ensuite disparaître de la scène médiatique. Marchand est-il victime de son mauvais caractère? Il se montre, en effet, tellement exigeant pour la mise en place de ses expositions que certains galeristes le trouvent infréquentable. Lui-même fuit tout contact avec ses admirateurs pour ne pas gaspiller son temps quil consacre entièrement à ses recherches picturales. De même, il refuse dêtre professeur aux Beaux-Arts, dêtre membre de lInstitut et de recevoir la Légion dhonneur. Pour pallier cet isolement, ses proches entretiennent à travers le monde un réseau de collectionneurs de ses tableaux, ce qui lui évite lépreuve de nouvelles expositions mais léloigne toujours plus du public et des media. Cette vie solitaire le conduit en 1963 à se lancer dans une peinture semi abstraite pour rendre, par exemple, les assauts du Mistral sur la ville dArles. Un voyage au Mexique et au Guatemala en 1967 lui permet de retrouver son goût pour des compositions structurées aux couleurs vives. Pour rendre toute la variété des lumières quil trouve en 1957 à Belle-Île-en-Mer, Marchand, après une série de peintures réalisées entre 1959 et 1963, se sert de 1964 à 1972 de laquarelle dont il est considéré comme un maître. De même, dans ses Respirations marines il est parvenu à rendre les mouvements complexes de locéan. Marchand a-t-il été victime dune blessure damour propre? Il envisageait en effet dinstaller sa fondation au musée Réattu où il avait travaillé. Apprenant ce projet, Picasso offrit à ce musée 56 dessins ce qui rendait impossible dy installer la fondation. Marchand en fut profondément blessé. Et pourtant, André Marchand sétait révélé lui aussi un dessinateur exceptionnel que Matisse admirait. A 90 ans, quelques mois avant sa mort, il manifestait une vitalité étonnante qui lincitait, chaque matin, à assurer la mise en forme de sa main en reproduisant les remous du Rhône. André Marchand disait : « Un peintre fait toujours le même tableau et le jour de sa mort, il a limpression quil nest même pas commencé ». LAlternative figurative ou la Jeune peinture. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les années 1950 en France sont caractérisées par lexpression dinterrogations existentielles, reflets de langoisse et des incertitudes dune humanité qui découvre létendue de lhorreur nazie, puis les désillusions de la guerre froide. Cette période révèle une nouvelle génération de peintres mûris précocement par les souffrances et les privations des années noires. Ils proposent une vision du monde où lHomme, et non lIdée, occupe une place centrale. Un demi-siècle a passé. Le temps est venu de rendre hommage à ces artistes, à ces collectionneurs, publics et privés, qui ont eu à cur de défendre une alternative figurative face à labstraction conquérante. Françoise Adnet, Paul Aïzpiri, Jean-Pierre Alaux, Guy Bardone, Richard Bellias, André Brasilier, Bernard Buffet, Jacques Busse, Jean-Marie Calmettes, Jean Chevolleau, Paul Collomb, Jean Commère, Jean Cortot, Daniel Dalmbert, Michel de Gallard, René Genis, Raymond Guerrier, Vincent Guignebert, Paul Guiramand, Camille Hilaire, Jean Jansem, Jacques Lagrange, Bernard Lorjou, Jean Marzelle, André Minaux, Marcel Mouly, Michel Patrix, Pierre-Henry , Jean Pollet, Raoul Pradier, Daniel Ravel, Paul Rebeyrolle, Claude Schürr, Michel Thompson, Maurice Verdier, Claude Weisbuch, Nouvelle Ecole de Paris. L’item “André MARCHAND (1907-1997) Magnifique & Grande HsT Années 50s Nle Ecole de Paris” est en vente depuis le mercredi 21 mai 2014. Il est dans la catégorie “Art, antiquités\Art du XXe, contemporain\Peintures”. Le vendeur est “galerie_d.art” et est localisé à/en Paris. Cet article peut être expédié aux pays suivants: Amérique, Europe, Asie, Australie.
- Type: huile sur toile
- Période: XXème et contemporain
- Genre: Nouvelle Ecole de Paris
- Thème: Nu
- Caractéristiques: Signé
- Style: 1940-1960